Aujourd’hui, je vous emmène non loin de Bogota, dans le département limitrophe qui se nomme Boyaca, situé à trois heures de bus au nord-est de la capitale. Que vous soyez à la fin d’un séjour en ayant seulement quelques jours à passer près de Bogota avant de prendre un avion ou tout simplement que vous ayez envie d’explorer des endroits moins fréquentés par les touristes, je vous conseille d’aller dans cette partie de la Colombie.

J’ai eu l’occasion d’y passer trois jours et même si je n’ai bien évidement pas eu le temps de tout visiter, j’en ai déjà eu un bon aperçu.

Je ne serais probablement jamais allé dans ce coin de Colombie sans les Colombien.ne.s que j’ai rencontré à Bogota.

Notre destination était la ville de Sogamoso. Pour vous y rendre, il faut prendre un bus au « Portal Norte », qui se situe à l’intersection entre la rue 170 (calle 170) et la « Autopista Norte ». Plusieurs lignes de Transmilenio peuvent vous y emmener facilement. Une fois là-bas, il faut vous renseigner sur les bus qui partent pour Sogamoso. Le billet aller simple vous coûtera 25000 pesos et le trajet dure trois heures.

Sur place, je ne pourrai vous conseillez de logement car j’ai eu la chance d’être hébergé dans une maison appartenant à la famille d’une personne du groupe (vive les bons plans).

Sogamoso

C’est une ville de taille moyenne qui se parcourt assez facilement à pied. Il y avait encore des décorations de Noël qui illuminaient le centre-ville.

Ce « Monument du soleil », représente les habitants faisant une offrande au soleil.

Je fus assez surpris de voir des chevaux en pleine ville en train de manger de l’herbe tranquillement

S’il y a bien une chose pour laquelle je suis chauvin, c’est le pain français et notre célèbre baguette. Mais en toute honnêteté, je dois avouer que j’aime beaucoup la multitude de pains que l’on peut trouver en Colombie.

Quelle surprise de découvrir une marque d’électroménager portant le même nom que le célèbre groupe de musique suédois…

A partir du centre-ville, vous pouvez vous rendre dans de nombreuses villes alentours. La difficulté tient au fait de savoir où prendre les différents bus. Bien sûr, je me suis laissé guidé par mes ami.e.s et je n’ai donc pas eu à m’en préoccuper. Cependant, difficile d’imaginer que ce poteau sur la droite du camion symbolise un arrêt de bus !! Le plus simple est donc de prendre un taxi et de lui demander de vous déposer à l’arrêt de bus menant à votre destination.

Tibasosa et ses illuminations de Noël

Le premier village que j’ai visité, le soir de mon arrivée fut Tibasosa. J’ai eu la chance d’y voir encore de nombreuses décorations et illuminations de Noël.

Un marché de Noël où il était possible d’acheter, outre de la nourriture, principalement des jouets en plastiques et autres gadgets sans grands intérêts

Une crèche grandeur nature

Ils ont toujours le chic pour mélanger les activités : pizzeria et internet…

Comme dans le centre historique de Bogota, de nombreux fresques sont peintes sur les murs

Laguna de Tota

Le lendemain matin, j’ai eu la chance de me rendre à la Laguna de Tota. C’est la plus grande étendue d’eau de Colombie, elle se situe à près de 3000 mètres d’altitude. Autant vous dire que l’eau n’est pas chaude. Il faut compter une heure de bus au départ de Sogamoso pour y arriver. En sortant du bus, il vous faudra descendre un chemin de terre jusqu’au lac. Ce jour là, il y avait de nombreux touristes mais je ne crois pas avoir vu d’étrangers. Ce coin reste encore peu connu des touristes en dehors de la Colombie.

Vous pouvez aussi y venir en voiture et même y camper pour la nuit si vous n’avez pas peur du froid

Le lac présente différentes teintes allant du vert au bleu

Soyez prudent, on vous observe !

Nobsa, célèbre pour sa laine de mouton

En revenant du lac, direction Nobsa, connu pour ses vêtements en laine de mouton. Là encore, c’est un petit village qui mérite le détour. Loin de la frénésie des grandes villes, il a su préserver son centre historique et ses bâtiments anciens.

Nobsa est aussi célèbre pour ses parkings à l’intérieur des églises (rires)

Une crèche sous forme de village, présentant les différents métiers de la région

Le Páramo de Ocetá

Le dernier jour fut le plus sportif avec une randonnée au Páramo de Ocetá. Le départ se fait de Mongui qui se situe à 2900 mètres d’altitudes jusqu’au sommet à 3900 mètres. Là encore, il faut compter une bonne heure de bus au départ de Sogamoso. Le chemin  n’étant pas balisé, il est préférable de faire appel à un guide avant de partir. Cependant, aucun guide n’était disponible lorsque nous sommes arrivés, nous sommes partis sans (une des personnes du groupe avait néanmoins déjà fait cette randonnée).

Sur la place principale de Mongui, là où vous dépose le bus, il faut continuer tout droit (prendre la rue sur la gauche de cette place) et monter les escaliers qui s’offrent à vous. Le chemin continue ensuite de monter. A la première bifurcation, vous ne pouvez pas vous tromper car un panneau indique « Páramo de Ocetá » sur votre gauche. Continuez encore pendant un moment jusqu’à cette croix blanche et bifurquer sur la droite.

La première partie du chemin n’est pas des plus agréables car on se trouve sur une route de terre qui monte assez raide. Cependant, si vous croisez ces curieux personnages, c’est que vous êtes sur le bon chemin !

Continuez sur la route principale sans tenir compte des chemins sur les côtés jusqu’à trouver cette porte sur votre gauche. Voici enfin la partie sympa puisque vous arrivez sur un petit chemin de terre qui serpente à travers la montagne.

Vous pouvez à présent pleinement profiter de la vue aussi bien devant vous que derrière vous. N’hésitez pas à faire des pauses régulièrement car le chemin est assez rude et manque de lacets à mon goût.

Hormis quelques cabanes pour les animaux de temps en temps, le paysage est sauvage à 360 degrés.

La végétation se fait de plus en plus clairsemée et rase, signe que nous montons en altitude.

Lorsque vous apercevez ce rocher, courage, vous êtes à la moitié du parcours !

Vous pouvez monter sur le rocher et admirer la vue magnifique sur la vallée !

Un peu plus haut, un nouvel embranchement vous invite à prendre à droite, le chemin de terre qui continue de monter. La température chute rapidement et je commence à sentir les effets de l’altitude. C’est la première fois que je monte si haut et je me sens fatigué, voir épuisé.

Le paysage devient de plus en plus désertique et des cairns, ces structures de pierres typiques des montagnes, symbolisent le chemin à prendre.

Les arbres se laissent pousser la barbe à cause du froid

Enfin, nous arrivons sur le dernier plateau avant le sommet. A ce moment là, le chemin n’est plus vraiment visible et il faudra viser plus ou moins sur la gauche tout en évitant les tourbières et autres amas de mousses spongieux. Le paysage est surnaturel. Des milliers de Frailejones sont les maîtres des lieux, une plante entre le cactus et le palmier…

D’autres plantes toutes aussi uniques viennent compléter le tableau féérique qui se présente devant nous.

Tout en marchant, il faut faire attentions aux nombreuses tourbières sur votre chemin et privilégier les amas de roches afin de rester au sec.


La fin du chemin est vraiment difficile pour moi et je dois vraiment puiser dans mon mental pour aller jusqu’au bout. Je n’aurai pas pensé que l’altitude aurait un tel effet sur mon organisme.

Heureusement, la vue du sommet est à la hauteur des efforts fournis. En contrebas, vous pouvez observer le lac noir, finalité de cette randonnée mais je m’arrêterai au sommet, ne voulant pas abuser de mes forces.

En redescendant, les nuages nous accompagnent et rapidement nous sommes pris au milieu. Difficile alors de se repérer. Heureusement, il suffit de suivre le relief descendant !

Nous suivons un groupe sur le retour en empruntant un autre chemin qui est un peu plus long mais du coup plus doux et plus agréable. L’entrée de celui-ci se situe une dizaine de mètres avant la porte de pierres que nous avons empruntés à l’aller.

Pour cette variante, empruntez le chemin de terre une dizaine de mètres avant la porte de pierres puis le chemin qui monte sur votre droite 200 mètres plus loin.

J’ai adoré ces trois jours hors des sentiers battus, entre petits villages authentiques et nature préservée et sauvage. Je vous recommande fortement d’aller faire un tour dans la région de Boyaca.

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