Voilà déjà une semaine que nous sommes en 2017, il est temps pour moi d’écrire sur mes derniers jours de 2016, que j’ai passé à Carthagène des Indes. Avant, puis pendant mon séjour en Colombie, on m’avait parlé à maintes reprises de cette ville et du fait que je devais y passer durant mon périple. Le hasard des dates a fait que j’y ai passé le nouvel an. Cette expérience fut mitigée et ce pour plusieurs raisons.

Ce qui est certain, c’est que je n’ai pas été déçu par le temps

En arrivant en Bus de Campeche, les abords de la ville ressemblaient à n’importe quelle autre ville de Colombie, avec les mêmes grands axes, la même façon hautement dangereuse de conduire, les mêmes bâtiments… Cette première impression a changé lorsque j’ai pénétré dans la vieille ville.

Ciudad Amurallada - Ville Fortifiée

J’ai immédiatement été enchanté par ces rues piétonnes pour la plupart et l’architecture coloniale. Cela lui confère un charme que l’on ne retrouve nulle part ailleurs en Colombie. Quel plaisir de déambuler dans ces rues chargées d’histoires. Avec le soleil et un grand ciel bleu, les couleurs ressortaient d’autant plus. Dans la plupart des rues, il n’y a pas de circulation ce qui est bien agréable et permet de profiter tranquillement sans avoir à se préoccuper des véhicules.

Je me demande bien en quoi un barbier peut être unisexe…

 

En entrant dans un supermarché, on se rend rapidement compte que les oeufs font partie des produits préférés des Colombien.ne.s

Dans les rues de la ville, il n’est pas difficile d’acheter des souvenirs ou simplement à manger. Ce qui est pratique, c’est qu’il n’est pas nécessaire de se déplacer pour manger, la nourriture vient à vous. Pour le tester, asseyez vous simplement sur un banc quelque part pendant plusieurs minutes.

Plages de Carthagène

En me rendant sur les plages près du centre de Carthagène, mon ressenti fut tout autre. Evidemment, je ne pouvais pas passer par Carthagène sans aller me baigner. Cependant, lorsque je suis arrivé sur la plage, j’ai changé d’avis. Celle-ci est envahie de monde, de parasols et de chaises en attente de leurs « touristes ». Impossible de s’assoir sur le sable, il faut obligatoirement payer pour un emplacement. Une fois assis, je ne fus pas tranquille pour autant car il me fallut affronter la marée de vendeurs à la sauvette et de marchands en tout genre. L’offre étant largement supérieure à la demande, ils n’ont d’autres solutions que de littéralement harceler les touristes qui souhaiteraient simplement profiter d’une après-midi farniente. Pour preuve, une femme qui proposait ses services de massages (au sens premier du terme) et qui malgré un non négatif, n’a pas hésité à commencer à me masser les épaules. Ce ne fut qu’au bout de plusieurs autres « non » qu’elle daigna s’en aller non sans me jeter un regard noir. Si je l’avais laissé faire, cela aurait équivalu à un oui malgré mon « non » verbal. Idem pour les musiciens qui commencent à jouer devant vous sans vous demander votre avis et qui vous demandent de l’argent à la fin.

Où que je regarde autour de moi, à gauche, devant, ou à droite, il y avait des parasols et des personnes en dessous…

Je suis reparti de cette plage dépité et sans même me baigner car d’une je ne trouvais pas l’eau forcément très attirante et deuxièmement, je ne voulais pas risquer de me faire voler mes affaires.

Playa blanca de Baru - Plage blanche à Baru

Le lendemain, je me suis rendu à Baru et sa « Playa blanca », réputé pour ses eaux transparentes. L’eau était effectivement bleu azur, même si là encore, les installations pour les touristes étaient collées les unes aux autres et enlevait une grande partie de son charme au lieu. Ce qui fut le plus difficile pour moi fut de voir (et de participer) cette surconsommation de plastique. La majorité des infrastructures sont sauvages et ne bénéficient donc ni du raccord à l’électricité, ni à l’eau courante. Difficile donc de faire la vaisselle et le plastique est par conséquent plébiscité. Dans l’auberge où je suis resté, nous avions le droit à une douche à l’eau claire le matin et l’électricité grâce à un groupe électrogène de 18h à 6h du matin.

Baru victime de son succès…

Sur les quelques espaces encore vaquant, de nouvelles auberges de jeunesse sont en train de voir le jour

Heureusement que le coucher de soleil était magnifique

Le lendemain matin, dès 8h, tout est déjà propre, prêt à recevoir les nouveaux touristes de la journée

Castillo San Felipe de Barajas – Château de San Felipe de Barajas

Carthagène est aussi connue pour son château, qui se trouve un peu à l’écart de la vielle ville. Il fut construit par les Espagnols en 1536 pour lutter contre les invasions françaises puis anglaises. Il est aujourd’hui totalement intégré dans la ville. A la différence des châteaux que j’ai pu visiter en France ou dans d’autres pays d’Europe, celui-ci n’avait qu’une fonction défensive et non d’habitat. A l’intérieur, vous ne trouverez donc pas de grandes pièces mais simplement des coursives, des remparts et un hôpital.

Le château est aujourd’hui en pleine ville

Dommage qu’il y ai une discrimination de nationalité sur le prix d’entrée

Les vendeurs à la sauvette ont remplacé les soldats espagnols

Difficile d’imaginer qu’un jour ce fut une arme de guerre

Le souverain actuel du château qui peut dormir sur ces deux oreilles en ces temps de paix

Soirée du réveillon du 31

Sans avoir de grandes prétentions culinaires au vu de mon budget, je pensais néanmoins à me payer un menu dans un bon restaurant afin de fêter dignement ce passage en 2017. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir les prix effarants des restaurants. Il ne me fut pas possible de trouver un seul restaurant qui propose seulement un plat à l’unité. L’unique façon de dîner ce soir du 31 décembre 2016, était de payer un « package » comprenant un menu avec boisson et orchestre. Evidemment, ne buvant pas et étant végétarien, cela rendait la tâche impossible. Même sans cela, les prix entre 100 et 200 euros enlevait tout leur sens à « une soirée sympa ». Le « SMIC » colombien étant de 200 euros, c’est pour dire le côté démentiel des prix pratiqués ce soir là…

J’ai finalement terminé dans un genre de fast-food qui servait des pizzas que j’ai dégusté avec la plus grande délicatesse…

Heureusement, la ville éclairée de mille lumières mettant encore plus en valeur ces vieilles rues et édifices.

 

 

 

 

 

Tous les restaurants avaient sortie les tables sur la route pour l’occasion. C’était impressionnant de voir la vieille ville ainsi.

 

Un peu avant les douze coups de minuit, je me suis rendu sur la muraille afin de contempler le feu d’artifice et profiter de l’ambiance festive.

Evidemment je ne me suis pas rendu à Carthagène à la meilleure période. En effet, les mois de décembre et de janvier sont ceux des vacances nationales en Colombie. Décider d’y aller en plus pour les fêtes de fin d’année n’était définitivement pas une bonne idée. Cette expérience restera néanmoins positive car je préfère toujours voir le verre à moitié plein que son équivalent à moitié vide. Sur ces bonnes paroles, je vous souhaite une bonne année 2017 !

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