Après le sud du Pérou, retour un peu plus au nord pour vous parler de la ville de Tarapoto, située au milieu de l’Amazonie, où j’ai eu l’occasion d’y passer pas mal de temps. J’y suis arrivé après mon périple de cinq jours en bateau en arrivant de la Colombie et j’y suis repassé après ma visite du sud du Pérou avec Marie. Tarapoto se situe à deux heures de bus de Yurimaguas. Cette ville comptait 118 000 habitants au dernier recensement en 2007. présente l’avantage de pouvoir s’y déplacer facilement et rapidement.

Ce que j’ai particulièrement apprécié dans cette ville, c’est la facilité de se retrouver en pleine nature rapidement (moins de trente minutes de moto-taxi) ainsi que la taille de la ville qui permet de s’y déplacer plus rapidement tout en rencontrant facilement du monde.

En ville

La ville en soit ne présente pas grand intérêt hormis quelques parcs où il fait beau se reposer ou lire. On y retrouve une organisation des rues en carrées et à sens unique comme c’est le cas dans la plupart des villes que j’ai eu la chance de visiter que ce soit en Colombie ou au Pérou. Cela présente l’avantage de n’avoir à regarder que d’un côté lorsque l’on traverse en tant que piéton ce qui limite les risques d’accidents : rappelez-vous, le piéton n’est pas du tout prioritaire !!

La ville est le royaume des moto-taxis

J’ai apprécié de pouvoir manger végétarien facilement et à moindre coût, sans que cela rogne sur la qualité. J’avais mes petites habitudes au Mix Vegetariano, juste à côté de mon auberge qui proposait pour neuf soles une entrée, un plat principal et un jus frais.

Pour les Français en manque, Tarapoto c’est aussi plusieurs boulangeries françaises, dont une qui utilise ses bénéfices pour la construction et l’entretien d’un orphelinat « Panadero a Francesa Rayo de Sol »

Vous trouverez aussi plusieurs endroits qui vendent de l’artisanat local comme « Inti« , qui signifie soleil en quechua et qui se situe de l’autre côté de l’auberge Bambu.

Si vous désirez renouveler votre garde-robe, après plusieurs mois de voyages, c’est aussi le lieu pour cela avec une rue entièrement consacré aux magasins vendant des vêtements de seconde main à des prix défiants toute concurrence.

A l’extérieur de la ville

Quel plaisir de prendre un moto-taxi et de se retrouver rapidement en pleine jungle, au bord de l’eau ou en train de cheminer pour trouver une cascade.

Cascade de Ahuashiyacu

Si vous aimez les cascades, il y en a pour tout les goûts. Certaines sont accessibles facilement comme c’est le cas de la cascade de Ahuashiyacu. Elle se situe à trente minute de colectivo en revenant vers Yurimaguas. Il vous en coûtera cinq soles pour le trajet et six pour l’entrée sur le site. Un cheminement bétonné permet d’accéder au pied de la cascade. Qui dit plus accessible signifie forcément plus touristique !

Une forte affluence touristique

Heureusement, j’ai eu l’occasion de visiter deux autres cascades dont le trajet est beaucoup plus sauvage.

Cascade de Huacamaillo

Pour découvrir cette cascade, il vous vous rendre à San Antonio de Cumbaza, à environ trente minutes de Tarapoto. Pour vous y rendre, il faudra prendre une voiture et payer cinq soles jusqu’à Lamas puis une deuxième voiture pour cinq soles de plus jusqu’à San Antonio de Cumbaza. Vous pouvez aussi négocier avec le conducteur pour privatiser la voiture et vous rendre directement à San Antonio de Cumbaza en payant vingt à vingt-cinq soles. Ce que j’ai particulièrement apprécié avec cette randonnée, c’est que le chemin de terre nécessitait régulièrement de traverser à guet le cours de la rivière, pour arriver finalement à une cascade absolument sublime et déserte dont vous n’aurez pas de photo car je n’en ai pas pris !

Le fait de devoir chercher régulièrement son chemin afin de voir où celui-ci continuait sur l’autre rive, donnait un côté plus aventureux à cette randonnée. De plus, lorsque je suis arrivé à la cascade, j’étais en tête-à-tête avec elle et la nature environnante. J’ai ressenti un sentiment de liberté total, lorsque j’ai piqué une tête dans l’eau.

Des habitations intégrées au milieu de la végétation

Parfois on peut traverser la rivière au sec

Cascade du parc Alto Shilcayo

Le parc Alto Shilcayo est juste à côté de Tarapoto. Si vous logez dans le nord de la ville, vous pouvez même vous y rendre à pied (vingt minutes à partir du début de la route en terre), ou alors prendre un moto-taxi. A l’entrée, on vous demandera la somme de dix soles et la possibilité de faire appel aux services payants d’un guide, que pour ma part j’ai refusé. Vous pouvez aussi y louer des bottes pour éviter de vous faire mordre par les serpents. Je suis partie à l’aventure sans l’un ni l’autre en direction de la cascade. Là encore, le chemin traverse régulièrement la rivière, ce qui fut un réel plaisir. Le parc est si grand que l’on peut facilement y passer plusieurs jours et plusieurs nuits avec la possibilité de dormir dans le parc. Je me répète mais j’apprécie ces moments de communion avec la nature, le fait de pouvoir se balader librement sans devoir suivre quelqu’un, de prendre son temps, d’accepter de se perdre…

Urito wasi

Le dernier lieu en dehors de la ville que j’ai visité lors d’un après-midi sur un coup de tête. Pas de cascade ici mais la rivière et un affleurement rocheux au milieu où il fait beau de s’allonger comme on peut le voir sur la photo en-dessous. J’adore particulièrement l’opposition entre l’eau, éphèmère, qui ne reste qu’une seconde et la roche, là depuis la nuit des temps, mais aussi le fait que les deux soient étroitement liés et que l’action de l’eau forme le rocher tel que l’on peut le voir aujourd’hui. J’ai passé une après-midi très reposante à écouler la nature et particulièrement le bruit de l’eau autour de moi.


Lamas

Ce village à l’écart de la ville est sur la route pour San Antonio de Cumbaza comme je l’expliquais plus haut et accessible en voiture pour cinq soles. Hormis sa tranquillité, ses places secrètes et la nature autour, l’attraction principale de ce village depuis une dizaine d’années est son château, construit par un italien fortuné, et que l’on peut visiter pour 5 soles.

Quelque part autour de Lamas

Ayahuasca

Tarapoto est aussi connu pour ses cérémonies autour de l’ayahuasca. Ce breuvage à base de lianes aux propriétés psychotropes se prend sous forme liquide dans le cadre de rituels chamaniques ancestraux destinés à purifier le corps et à soigner certains maux. Je n’ai pas eu l’occasion de participer à une cérémonie malgré le fait que ce soit aujourd’hui très facile, moyennant finances. Mais je n’avais justement pas envie de m’en remettre à n’importe qui et je préfère attendre le moment opportun, une rencontre inattendue pour sauter le pas.

Se rendre à Tarapoto

  • en bateau de la Colombie, comme je l’ai fait de Santa Rosa à Iquitos en deux jours puis de Iquitos à Yurimaguas en deux jours et demi et enfin deux heures de bus de Yurimaguas à Tarapoto (10 soles en colectivo)
  • en avion : l’aéroport de Tarapoto dessert quotidiennement Lima, Iquitos et Pucalpa
  • en bus : vous pouvez rejoindre Lima en vingt-quatre heures ou alors rejoindre la côte au niveau de Trujillo et Chiclayo en passant par Moyobamba, Chachapoyas.

 

Il existe de nombreux autres lieux tous plus magiques les uns que les autres autour de Tarapoto et je n’ai malheureusement pas eu le temps de tout visiter. Si vous passez par le Pérou prochainement, n’hésitez pas à vous arrêter plusieurs jours à Tarapoto !

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