Au début c’était cool…

Tout commençait plutôt bien pour cette nouvelle journée de stop. Je venais de passer deux jours super sympas à Pau, entre retrouvailles, jeux de sociétés (une de mes grandes passions) et bonnes discussions. Mais comme toute les bonnes choses ont une fin, il était temps pour moi de reprendre la route.

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Prêt pour une nouvelle journée de stop

Arnaud (rencontré l’année dernière alors que je faisais du stop, il n’a pas hésité à m’aider de nouveau en m’accueillant chez lui), me dépose au rond point qui mène au péage pour partir de Pau!

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Selfie de départ avec Arnaud et sa fille Sarah

A peine le temps de me diriger vers la barrière de péage qu’un véhicule s’arrête : Alan part au travail et a envie de discuter, ça tombe bien, moi aussi.

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Alan, Pau - Bayonne

Une heure plus tard, il me dépose à Bayonne lorsqu’une petite pluie commence à tomber. C’est mauvais pour moi car personne ne veut balader un chien mouillé 🙂 Heureusement ma bonne étoile veille encore sur moi et moins de 5 minutes plus tard, Seb se gare devant moi. Il va jusqu’à Hendaye !

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Seb, Bayonne - Hendaye

Il n’est pas pressé et passe par le chemin côtier. Malgré le temps couvert, la vue est superbe ! Il m’explique qu’à cet endroit se trouve un spot de surf très réputé car on y trouve une des plus belles vagues du monde et la plus grosse d’Europe. Pas loin de 20 mètres de haut, réservée bien entendu aux initiés !

Après un peu moins…

Seb me dépose juste avant la frontière, au niveau de la barrière de péage. La seule chose qui me sépare de l’Espagne n’est plus qu’un pont qui enjambe la Bidassoa, cette rivière qui fait office de frontière naturelle entre les deux pays.

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Beaucoup de camions mais peu de voitures

Je repère l’emplacement parfait, celui qui permettra aux véhicules de s’arrêter sans provoquer d’accident. Manque de chance, c’est le parking de la Guardia civile espagnole et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, je suis sommé de partir. Ma situation de repli n’est pas du tout idéale car très peu de voitures entrent à ce niveau de la bretelle d’autoroute. La plupart des véhicules viennent directement de l’autoroute qui arrive de France. Les minutes passent puis ma première heure d’attente. Moi qui pensais couvrir de la distance aujourd’hui, c’est raté. N’étant pas très patient de nature, je décide de changer d’emplacement et de franchir la frontière à pied. Je rebrousse chemin jusqu’au prochain pont que l’on peut traverser à pied. 100 mètres et me voici en Espagne. Même si ce n’est pas la première fois que je franchis une frontière européenne, cela m’amuse toujours autant de me dire que l’on peut passer aussi facilement d’un pays à un autre… Vive l’Europe !!

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La Bidassoa

Et l’attente recommence, sur le bord de mon rond-point, je regarde les voitures passer, mon pouce tendu. Mais rien n’y fait, la pluie recommence à tomber mais heureusement ce n’est pas encore le gros orage.

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Pourtant il est visible mon pouce, non ?

Enfin, un couple de jeunes s’arrête ! Je reprends espoir mais ils ne vont qu’à 30 kilomètres de là. Tant pis, j’en ai marre d’attendre.

Et en fait ça pouvait encore être pire…

La suite de l’après midi ne sera ponctuée que d’attente et de petits trajets d’une trentaine de kilomètres. C’est comme ça que j’ai pu contempler durant une bonne heure à chaque fois :

- un rond point près de San Sébastien,

- une entrée de péage à Eibar,

- une route nationale à Durango.

A ce moment, il est alors près de 17h et je n’ai pas encore atteint Bilbao, qui est à moins de 3h de Pau (je suis parti à 8h30 le matin)

Finalement, deux Espagnols qui vont jusqu’à Bilbao s’arrêtent. Bilbao qui toute la journée m’a nargué au loin me semble de nouveau accessible. 17h40, je descends de voiture et reprend ma position sur le bord de la route en direction de Santander. C’est un très gros embranchement de sortie de ville et j’ai bon espoir d’être pris rapidement à cette heure de pointe. Mais la météo qui avait été à peu près clémente jusqu’à maintenant décide de se mettre en colère et ce n’est ni plus ni moins qu’un gros orage, tonnerre et foudre à l’appui que je me prend sur le coin du nez. Je m’abrite au pied d’un arbre mais bien rapidement l’eau ruisselle à travers les branches et les feuilles et je me retrouve à peu près trempé.

Bravant la tempête, je cours me réfugier sous un abri à une centaine de mètres de là. 30 minutes plus tard la pluie baisse en intensité. Je vois un grand panneau publicitaire pour l’hôtel Ibis. J’abdique donc, je dormirais à Bilbao ce soir.

Bilan de la journée, environ 266 kms en 11h, j’ai connu mieux.

Espérons que demain sera une meilleure journée.

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