Qui êtes vous ?

Je m’appelle David, je suis de Dinan dans les Côtes-d’Armor, cela fait 8 ans que je suis à Nantes. Je suis commercial dans l’immobilier depuis 4 ans et avant 15 ans dans la grande distribution. je fournissais les rayons bazar et textile sur les produits indiens et chinois.

J’ai travaillé deux ans dans la construction neuve et un peu moins d’un an dans l’existant en agence immobilière puis une « petite année sabbatique » dans le Finistère où je n’ai pas réussi à m’installer professionnellement et enfin retour à Nantes puisqu’il y a du boulot ici.

Mes passions : le vélo mais je n’arrive pas à en faire autant que je voudrais.

J’ai entamé une reconstruction depuis 5 ans, il y a des grands hauts et des grands bas, une chute personnelle, un gros burn-out. Je me suis même fait volontairement interné donc vraiment la chute complète en 2011 il y a 4 ans et maintenant c’est reconstruction à tous niveaux.

Donc on prend la vie complètement différemment  après ça. Du coup une journée comme aujourd’hui à ne rien faire et promener le chien, je ne l’aurais pas fait à une époque.

(et maintenant ça va mieux ?)

Oui ça va beaucoup mieux mais le travail ce n’est pas facile parce que lorsque l’on a été commercial à son compte et que tu as 40 ans, les gens ne veulent pas de toi pour un poste de commercial lambda et après il reste que dans l’immobilier, dans l’assurance mais de nos jours il n’y a rien de super dans ces domaines.

Quel est votre rêve dans la vie ?

Être le plus vite en retraite et me poser en bord de mer en Bretagne et être près de mes amis et de ma famille. Parce que je suis à Nantes pour mon fils et pour le boulot mais c’est pas mon kiff. Nantes est une bonne ville pour ceux qui viennent du reste de la France mais par contre si on est Breton, on est à Nantes par défaut comme moi. Si on est breton et que l’on a profité de tous les attraits de la Bretagne et de la mentalité, arriver ici ça fait bizarre.

Quel est votre meilleur souvenir ?

Mon saut en parachute.

J’attends que mon fils grandisse pour sauter avec lui en parachute. J’ai sauté à Saint-Nazaire. Je n’ai pas peur de grand chose mais sauter dans le vide je me disais ça ne va pas être possible pour moi mais une fois que l’on est en bas on se dit : j’ai envie d’y retourner !

Quelle est la chose la plus folle que vous ayez faite ?

Ma plus grand folie ça aurait pu être l’année dernière, quand je suis parti huit jours en vélo avec mon sac à dos, l’aller-retour Morlaix-le Mont Saint-Michel. Je l’aurais bien fait à la Forest Gump, c’est à dire partir, continuer. Mais je pense que lorsqu’il sera plus grand (son fils), je repartirais mais ce n’est pas impossible qu’il vive ce genre d’aventures avec moi.

Justement, ce que l’on fait souvent ensemble ce sont des week-ends. Ce qui l’a marqué ces dernières années c’est un week-end camping mais version Koh-Lanta. Rien pour allumer le feu et ça l’a marqué. Il y a sa mère qui est un peu Paris Hilton donc obligatoirement moi je suis un peu l’opposé.

Votre journée en un mot ?

« compliquée »

Parce que je me reconstruis, j’ai été marié 11 ans dont 5 ans avec la mère de mon fils. J’ai chuté en 2011, je me suis reconstruis mais j’ai quitté la femme que j’aime en 2013 pour son bien à elle et pour mon bien à moi parce que j’avais trop de soucis pour que l’on puisse se reconstruire ensemble.

Et là je viens d’apprendre aujourd’hui que la fille que je vois actuellement est enceinte et elle veut le garder. Voilà la nouvelle du jour. Là j’en rigole mais au fond j’en rigole pas beaucoup.

Les gens font à deux mais la décision finale elle est bien à une personne. Elle a 30 ans, elle a jamais eu de mec et elle se dit « je vais avoir un enfant ». Côté foi je peux comprendre que l’on ne souhaite pas avorter mais là en l’occurrence pour moi il n’est pas question dans ma vie qu’il y ai un enfant qui ne soit pas d’une histoire d’amour, d’une histoire normale, ce n’est pas sain. Du coup journée compliquée.

Et pour finir, c’est quoi votre définition du bonheur ?

Vu ce que j’ai vécu, je dirais « être en paix avec soi-même », c’est déjà un grand bonheur.

La période de ma vie où j’ai eu beaucoup d’argent c’était pas là que j’étais le plus heureux et la période où j’en ai eu le moins c’était quand même très galère. Ce n’est pas facile de trouver un juste milieu. Aujourd’hui je suis heureux avec peu de choses alors qu’à une époque il me fallait une drogue de pleins de choses chaque jour. Mais si tu es trop gourmand tu ne peux pas tout faire, il n’y a que 24 heures dans une journée, on ne peut pas tout avoir, j’ai voulu tout avoir et j’ai tout eu mais pour finir avec rien du tout.

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