Chaque voyage quelqu’il soit, où qu’il soit est une nouvelle aventure pour moi. À chaque fois je m’émerveille, je redeviens un enfant. J’ai cette capacité que j’espère ne jamais perdre de voir du merveilleux même dans l’ordinaire de mon quotidien.

Ce voyage en Asie n’y fit pas exception même s’il avait un petit air de déjà vu. En effet, il est marrant de constater comment l’histoire se répète. La première fois que je suis sortie d’Europe, il y a 9 ans, c’était pour aller au Cambodge en passant par la Thaïlande (billet d’avion 300 euros moins cher).

Près de 10 ans plus tard, nouveau passeport (obligation de le renouveler 6 mois avant la date de péremption dans la majorité des pays afin qu’il soit valide), les premiers tampons qu’il a reçu sont ceux de la Thaïlande puis du Cambodge. La dernière fois c’était 28 jours au Cambodge puis 3 jours en Thaïlande et cette fois ci ce sera 3 jours au Cambodge puis 29 jours en Thaïlande.

Je me sens bien dans les aéroports, dans mon élément, plus de stress, je sais comment ça se passe, le temps qu’il faut prévoir pour passer l’enregistrement, la douane… A côté de moi à l’enregistrement à l’aéroport, à priori une personne qui voyage pour la première fois. Elle a deux sacs à dos de 10 kgs chacun en pensant être bon pour les 23kgs mais non car elle a le droit à un seul bagage pour un maximum de 23kg : bilan elle doit payer un supplément pour son deuxième bagage. Erreur de débutante qu’elle ne reproduira pas la prochaine fois.

En rentrant dans l’avion, je prend mes marques rapidement. Mon bagage trouve rapidement sa place au dessus de ma tête, délesté de ce dont j’aurais besoin durant le vol : un livre et ma bouteille d’eau (rempli après le contrôle des bagages aux toilettes). Je m’installe, boucle ma ceinture et commence à regarder la sélection de films à ma disposition. Le voyage peut commencer, il se présente bien. Mais c’était sans compter sur la présence de mes voisins Indiens. Comme souvent je prends place au niveau du couloir : plus de place pour étendre les jambes et plus facile pour se déplacer dans les allées. Mes deux voisins indiens arrivent pour prendre possession des deux autres places, celle côté hublot et au milieu. Mais avant que j’ai pu faire le moindre geste pour me lever et leur laisser le passage, ils avaient entrepris de me passer dessus sans s’excuser, comme si je n’existais pas… Mais l’expérience « j’ai un copain indien sans gêne » ne s’arrêtera pas là. Durant le vol il se lèvera à de maintes reprises, répétant à chaque fois le même processus du « je te passe sur le corps ». A la longue, je deviens vigilant et guette le moindre signe de mon voisin et me lève à temps pour éviter le choc des cultures. Autre fait surprenant, alors que je regarde la liste des films à ma disposition sur l’écran de l’avion, ce même voisin pensant que nous sommes devenus de grands amis grâce à ce contact physique proche de l’intime, appuie sans crier garde sur le bouton play d’un film qui semblait lui convenir. Les raclements de gorges feront aussi partis du spectacle. Heureusement que l’on était dans un avion sinon j’aurais eu le droit aux crachats par terre.

C’est ça aussi les voyages, sortir de sa zone de confort et prendre conscience que l’on a chacun une façon différente d’être en société.

Arrivée à Dehli, j’ai 3h45 à patienter avant mon vol pour Bangkok. J’arpente les allées de l’aéroport, le duty free et les restaurants. J’adore « visiter » ces immenses aéroports, plateforme tournante du tourisme mondial. Je regarde avec envie à travers les baies vitrées le peu que je peux apercevoir de l’Inde. Ce sera pour une prochaine fois, la Thaïlande m’attend.

Deuxième vol sans surprise, même si je m’étonne à chaque fois de constater avec quelle facilité ces géants des airs semblent prendre leur envol. Le moment que je préfère, l’instant précis où les roues quittent la piste.
Je débarque à Bangkok, passage de la douane, toujours une petite appréhension même si je suis en règle. Les problèmes parfois s’inventent. Je laisse ma trace via mes empreintes digitales et une photo de mon faciès ! Je me demande toujours combien de temps sont gardées ces informations et si, comme dans les films, on peut retrouver la trace de mes voyages des années après ?! Je préfère ne pas le savoir et vivre ma vie de voyageur tranquillement.

Je récupère mon sac et me dirige vers le train express qui relie l’aéroport au centre ville. Je n’ai pas encore ressenti l’air humide et chaud de la Thaïlande, étant toujours dans le cocon aseptisé et équipé de l’air conditionné de l’aéroport. Le train express coûte 1,2 euros et file vers le centre file à toute vitesse. Il est très propre et confortable. Paris a beaucoup à apprendre avec son RER B, au niveau de sa tarification (10 euros en décembre 2015) aussi bien que par la complexité de son trajet (différents terminus et arrêts. En sortant du train express au terminus de la ligne, A Paya Thai, je ressent enfin cette bouffée d’air chaud et humide.

C’est bon je suis en Thaïlande 🙂

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