Lorsque j’aborde Eugène dans la rue en lui disant bonjour, il me tend instinctivement la main. Ses activités professionnelles et personnelles lui font rencontrer de nombreuses personnes et il a l’habitude qu’on le reconnaisse. C’est donc tout naturellement qu’il accepte de répondre à mes questions après lui avoir expliqué que je ne le connaissais pas (encore)

Qui es-tu ?

Je m’appelle Eugène, j’adore tout ce qui se goûte comme la cuisine. J’aime partager beaucoup de choses avec les gens comme les grandes tablées. Je suis spécialisé dans les plats en sauce.

(Si je venais chez toi, qu’est ce que je mangerais ?)

Comme je suis d’origine antillaise, je me ferais une joie de cuisiner un colombo qui est le plat traditionnel accompagné d’un planteur, qui est ma formule d’accueil.

(qu’est ce que tu n’aimes pas dans la vie ?)

Je n’aime pas les gens qui se compliquent la vie et qui compliquent les relations avec les autres, j’aime la transparence.

Qu’est ce qui fait que tu te lèves de bonne humeur le matin ?

Le fait de vivre tout simplement.

Une passion ou un talent caché ?

J’ai deux passions. La première qui m’a permis de tenir et de ne pas voir passer le temps, c’est la passion de transmettre et de bien transmettre. J’étais enseignant de français. Ma deuxième passion que je vis actuellement c’et la musique. Je fais du chant lyrique, je me produis avec une petite troupe que l’on a constitué, on passe à Poissy l’année prochaine.

Quel est ton rêve dans la vie ?

C’est que la vie suive son cours telle que je la vis actuellement. Mon rêve c’est de continuer à me réveiller tous les matins en me disant c’est bien je suis en vie !

Quel est ton meilleur souvenir ?

Ce sont les moments de complicité ou d’éclats de rire que je continue d’avoir avec mes enfants. C’est le fait que l’on se rende compte que l’on a plaisir à être ensemble non pas parce que l’on fait partie d’une même famille mais parce que si on ne faisait pas partie d’une même famille, on aurait été bien content de se choisir comme amis.

Quelle est la chose la plus folle que tu aies faite ?

Je ne dirais pas que c’est la chose la plus folle mais la plus insolite. Un jour, après un opéra, je n’ai pas réussi à avoir le dernier train pour Verneuil et j’ai déambulé toute la nuit dans Paris jusqu’à 7h du matin, en m’arrêtant dans des cafés ouverts. J’ai rencontré des gens, on a parlé, j’ai passé une nuit insolite. Cela m’avait énormément plu ! La nuit est passée comme une lettre à la poste.

Ta journée en un mot ?

« Bien », j’ai enseigné, j’ai chanté, ça m’a plu (rires)

Quelle est ta définition du bonheur ?

Ce sont des petites choses qui font que l’on se rend compte que la vie est quelque chose de très précieux à la différence des choses extraordinaires, des quêtes impossibles.