Aujourd’hui j’ai rencontré une étudiante un peu particulière, pétillante de vie avec beaucoup de choses à raconter. Au début elle était sceptique sur ma démarche, heureusement que j’ai insisté et que j’ai réussi à la convaincre de m’accorder un peu de temps.

Qui êtes-vous ?

Je m’appelle Françoise, comme une femme sur deux de ma génération, c’était le baby boom d’après la guerre !
(qu’est ce que vous aimez dans la vie ?)
J’aime aimer et être aimée. Ce qui me rend heureuse aujourd’hui c’est la qualité des relations que j’ai avec les autres et sentir que l’on m’apprécie un minimum.
(et ça marche ?)
Oh oui ça marche très bien, ce que j’aime c’est me sentir utile !
(et que faites vous pour vous sentir utile ?)
Je suis en retraite mais j’ai beaucoup d’activités bénévoles : auprès des SDF et auprès de personnes qui demandes à être chrétienne. Et j’ai repris des études, je suis en train de terminer mon mémoire de licence, du droit canonique. On m’aurait dit qu’un jour je ferais du droit canonique, j’aurais dit « moi jamais ! » mais bon j’ai été embarqué là dedans via l’histoire de quelqu’un d’autre et puis voilà ! J’ai envie de mieux comprendre le monde qui m’entoure, c’est pour cela que j’étudie toujours.
(qu’est ce que vous n’aimez pas dans la vie ?)
Je n’aime pas les différences, la haine, les généralisations abusives, ça je ne supporte pas. Car une exception = un contre exemple = C’EST FAUX ce qui est dit !

Qu’est ce qui fait que vous vous levez de bonne humeur le matin ?

J’ai toujours une bonne raison de me lever, je ne traîne jamais au lit, même le dimanche, parce que je me dis que quand je dors c’est du temps de « non vie » et moi j’aime vivre. La raison qui me fait me lever de bonne humeur, c’est ce que je vais faire dans la journée. Je suis une hyperactive, et ce à quoi j’ai pensé faire de ma journée, je suis obligée de le faire.

Quel est votre rêve dans la vie ?

Que ceux que j’aime soient heureux, je n’en demande pas plus, même si c’est déjà beaucoup !

Quel est votre meilleur souvenir ?

Peut-être la naissance de mes enfants mais je ne suis pas très tournée vers le passé. C’est le présent et l’avenir qui m’intéressent. Mais l’avenir à moyen terme parce que d’ici 20 ans je passerai l’été au frais au cimetière (rires).
(20 ans c’est déjà beaucoup, c’est deux tiers de ma vie)
Je peux faire des souhaits à dix ans mais je préfère les projets pour maintenant !

Quelle est la chose la plus folle que vous ayez faite dans la vie ?

J’ai déjà repris une première fois mes études, j’avais 35 ans. On devait passer une visite médicale, les filles on était à poil sous des blouses bleues, c’était près du parc Montsouris il y avait un hôpital et j’avais parié que j’irais faire pipi assise dans une pissautière arrondie, vous savez celle des hommes !

Quelle est votre définition du bonheur ?

C’est ce que la vie ne peut pas donner tout le temps mais c’est ce que l’on a besoin au moins par moment.

Votre journée en un mot ?

« Soyez heureux »

Où alliez-vous lorsque je vous ai abordée ?

Je vais à la bibliothèque, je suis une très très grande lectrice.
(un livre marquant ?)
Si c’est un homme de Primo Levi, ça vous fait un choc, après ça c’est difficile de lire autre chose !
Et un livre moins connu que l’on ne trouve plus en neuf je pense, c’est Dans la salle des pas perdus d’Armand Salacrou. C’est drôle et en même temps c’est l’évolution d’une personne vers un mieux-être et je trouve que c’est bouleversant et en même temps c’est drôle.

Si vous souhaitez lire d’autres interviews, vous pouvez visualiser l’ensemble des personnes abordées sur cette carte interactive…

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