Souvent lorsque je voyage, je privilégie les destinations où je connais du monde. Cela présente le double avantage de revoir des amis tout en visitant de nouveaux lieux. L’autre avantage non négligeable, c’est que la personne qui vit depuis un certain temps au même endroit peut vous faire découvrir sa ville d’un oeil totalement différent. C’était le cas pour La Corogne puisque je rendais visite à Miguel qui est né dans cette ville.

On commence par longer le front de mer jusqu’à la Torre de Hércules.

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Torre Hercules surplombant l’entrée du port de La Corogne

C’est un phare romain datant du 1er siècle. Autant vous dire qu’il en a vu passer des bateaux. Son âge en fait le plus ancien phare encore en activité au monde. L’accès est ouvert à la visite et on en profite pour aller observer la ville du haut de ses 55 mètres.

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Depuis près de 2 millénaires, la Torre Hercules est fidèle à son poste

L’escalier en pierre est de plus en plus petit au-fur-à-et-à mesure de l’ascension et les dernières volées de marches ne permettent même plus de se croiser.

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55 mètres de haut

Les pierres en diagonale tout autour de la façade symbolisent l’ancien cheminement qui existait à l’origine et qui servait à faire monter le combustible jusqu’en haut grâce à des chevaux.

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L’ancienne prison de La Corogne désaffectée depuis l’année dernière

La vue d’en haut est sympa car même si l’édifice n’est pas très haut, la vue est dégagée. D’un côté l’Atlantique, de l’autre, la ville. Je suis surpris par le temps qui est bien moins chaud que ce que j’imaginais. Le coin est très venté, un vrai temps breton pour ces terres du bout du monde. (Fisterra, le Finistère espagnol est à une heure de là)

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Vue du haut de la Torre Hercules

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Une fenêtre sur le monde

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Porte de sortie de la Torre Hercules

Le phare se situe au milieu d’un parc sur lequel se trouvent différentes sculptures modernes mais aussi un ancien cimetière musulman. Celui-ci date d’une époque où chrétien et musulman ne pouvait être enterré au même endroit. Il n’est aujourd’hui plus utilisé en tant que cimetière mais simplement comme monument en mémoire du passé.

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Ancien cimetière musulman situé à l’écart de la ville

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Aujourd’hui le cimetière n’est plus en usage

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Château de La Corogne

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Blocs de pierre servant de digue à l’entrée du port

Après cette longue marche, nous rentrons déjeuner avec les parents de Miguel. Je découvre les empanadas, un plat typiquement galicien. C’est un genre de tourte garni de viande, poisson ou légumes.  En plat principal, je goûte un plat à base de pois chiches et de viande. C’est délicieux mais à 15h, c’est plus difficile pour moi de manger quelque chose.

L’après-midi, Miguel me propose d’aller à l’extérieur de la ville, visiter un petit village typique, Caión. Malgré le temps qui commence à se couvrir, nous prenons le temps de nous balader sur la plage et de visiter la ville. Pas grand monde dans les rues de ce petit village.

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Plage de Caión, le ciel commence à se couvrir…

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Le village de Caión

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La plage a disparu sous une montagne d’algues

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Le port de pêche de Caión

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Jour de repos pour les bateaux de pêche

Lorsque l’on se promène dans les rues de La Corogne, ou ici à Caión, il y a un fait marquant, les poubelles sont de sorties. En fait, ici on ne les rentre jamais à l’intérieur et elles ont même leur espace dédié avec une armature en métal permettant de les maintenir en place.

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En Galice, chaque poubelle à une place bien précise, pas de débordements !

Dernière étape de l’après-midi, la plage de Baldaio. C’est une longue plage à perte de vue, qui alterne  entre sable fin et galets. Très sympa, et avec quelques degrés de plus, une petite baignade serait au top.

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La plage du Baldaio

Lorsque l’on revient à la voiture, il commence à pleuvoir et nous préférons rentrer.

Le soir, Miguel me propose d’aller manger des tapas, ces petites portions de nourriture que l’on peut manger dans les bars en accompagnement d’une boisson. On y trouve généralement des omelettes, calamars frits, poisson frit, pomme de terre… On trouve certains bars qui proposent des tapas à 1 euros donc je ne me suis pas ruiné. Je goûte la bière locale dont tout le monde m’a vanté les mérites, la Estrella Galicia (l’Etoile de Galice) mais non, ce n’est pas encore celle—ci qui me fera aimer cette boisson.

On finit la visite culturelle et la soirée par une promenade dans la vieille ville. J’aime toujours autant les vieilles villes et le fait de se dire que cela fait des centaines d’années que ces bâtiments sont construits et qu’ils ont accueillis de nombreuses personnes, toutes plus différentes les unes que les autres. Cela m’intrigue toujours. Et oui encore et toujours cette curiosité pour l’inconnu !

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Hôtel de ville de La Corogne

Le dimanche pour déjeuner, j’ai la chance d’être invité à un repas dans la famille de Miguel. C’est l’occasion de comparer la façon de manger d’un côté et de l’autre des Pyrénées. Si le repas commence beaucoup plus tard que chez nous, vers 15h, il est aussi beaucoup plus rapide et en moins de 2 heures nous sommes déjà au café. Finalement, même si en France nous commençons généralement vers midi, le temps de prendre l’apéro, puis l’entrée, le plat principal, le fromage, le dessert et le café, on finit aussi vers 17h. 🙂

J’ai passé un très bon séjour en Galice et même si c’était un peu rapide, j’ai vraiment l’impression de connaître un peu mieux ce coin d’Espagne, merci Miguel !

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