Lorsque la journée est grise, la motivation est moins évidente et l’énergie en baisse. C’est sûrement pour cette raison que les deux premières personnes que j’aborde me répondent par la négative. Je ne me laisse pas atteindre, je suis bien décidé à vous présenter un nouvel inconnu chaque jour maintenant que j’ai repris le rythme. Quelques minutes plus tard, mes efforts sont récompensés. Malheureusement, en bon amateur, j’ai oublié de recharger ma batterie d’appareil photo la veille. Par conséquent, j’ai utilisé mon téléphone intelligent pour le portrait d’aujourd’hui.

Qui êtes vous ?

Je m’appelle Virginie. J’ai eu beaucoup de mal à accepter mon prénom. J’aurais voulu m’appeler Caroline ou Sophie et pendant de longues années, je n’ai pas aimé mon prénom mais maintenant je l’aime beaucoup.

Je suis une femme de Lettres, j’aime la littérature que j’enseigne au collège parce que je pense que lorsque l’on aime lire on est toujours bien muni dans la vie. J’ai aussi enseigné au lycée mais j’aime beaucoup les plus jeunes élèves, j’aime bien leur contact, leur spontanéité, leur fougue, leur curiosité, ça ne me dérange pas. J’ai beaucoup d’ami(e)s qui me disent « Mais tu devrais enseigner au lycée, ils sont beaucoup plus calmes. » Moi j’aime bien. Je suis aussi une intellectuelle, je le revendique, parce que maintenant c’est presque une insulte.

J’aime bien la littérature sud-américaine bien que je ne parle pas espagnol, par exemple un livre de Carlos Fuentes, intitulé La vie de Laura Diaz.

(qu’est ce que vous n’aimez pas dans la vie ?)

Je n’aime pas la réalité, j’ai eu beaucoup de mal à me plier à la réalité. Si je pouvais ne pas avoir les courses, le ménage à faire, j’adorerais ça. Mais grâce à Freud, j’ai dû me soumettre à la réalité. Mais cela a été un combat d’arrache-pied. J’ai du mal avec les tâches de la réalité.

Quel est votre rêve dans la vie ?

Quand j’étais jeune, je voulais devenir actrice, j’ai pris des cours de théâtre mais c’est un rêve que j’ai laissé de côté pour revenir vers la réalité.

J’ai aussi le rêve que mes enfants soient heureux parce que c’est dur d’être heureux. J’ai essayé de faire en sorte que mes filles acceptent plus la réalité que moi et qu’elles ne poursuivent pas des chimères.

Et de manière plus large : tout le monde lirait Simone de Beauvoir, irait voir des psychanalystes pour aller mieux et en Crête parce que les îles grecques c’est l’endroit le plus beau du monde.

Quel est votre meilleur souvenir ?

Il est lié à la lecture : la première fois où j’ai ouvert un carton de livres que mes parents m’avaient offert, j’ai été éblouie !

Un deuxième souvenir mais c’était un souvenir tragique, c’est quand j’ai compris que je ne pourrais jamais rencontrer le Club des Cinq (rires), j’en pleurais…

Quelle est la chose la plus folle que vous ayez faite ?

J’ai fait des choses folles mais je les ai payées chères. Je sortais d’un divorce très difficile et j’avais rencontré un homme extrêmement gentil mais comme je n’avais pas encore assez travaillé sur moi, j’ai quitté cet homme gentil pour un homme qui n’était absolument pas gentil et beaucoup plus jeune.. C’est une folie que j’ai payé cher. Je pense que la folie n’est pas toujours un bon guide.

Quelle est votre définition du bonheur ?

Le bonheur c’est essayer de profiter au maximum de ce que nous offre la vie et pouvoir le prendre. Par exemple moi j’ai souvent cherché des choses impossibles alors que j’ai oublié de saisir des choses simples. Prendre les petites choses que la vie nous offre sans espérer des choses irréelles qui nous rendent toujours malheureux. Etre dans l’instant présent.

Une citation, un proverbe qui vous guide dans la vie ?

Non, je n’ai pas de citation qui me guide dans la vie.

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