Aujourd’hui, je vous présente Jean-Claude, rencontré lors de la manifestation contre la loi El Khomri. Beaucoup de monde, d’ambiance, de musique et une première pour moi. Merci pour cet échange intéressant !

Qui es-tu ?

Je m’appelle Jean-Claude, j’ai 68 ans, je suis retraité et avant j’étais ingénieur dans la métallurgie.

(qu’est ce que tu aimes dans la vie ?)

J’ai différentes passions, la musique, en tant qu’amateur, je suis batteur de jazz, dans un groupe d’amis et je suis aussi engagé politiquement à gauche, la vraie gauche (rires).

(qu’est ce que tu n’aimes pas dans la vie ?)

Ce que je n’aime pas c’est tout ce qui va dans le sens de la restriction des libertés, de la pesanteur sociale, à l’encontre de la liberté des individus et du collectif.

Qu’est ce qui fait que tu te lèves de bonne humeur le matin ?

Quand une journée s’annonce bien en étant sympathique comme aujourd’hui par exemple avec l’espoir d’avoir une belle manifestation.

(Pourquoi manifestes-tu ?)

La raison principale c’est que les projets de lois actuels sont le démembrement de tout le système de  protection du salarié et une régression complète dans le temps. Moi personnellement, j’ai 68 ans et je suis retraité et c’est vrai que si l’on a pu traverser des plans sociaux sans trop de casse, c’est que l’on a pu s’abriter et utiliser le code du travail existant. Si cela avait été démantelé comme c’est la volonté aujourd’hui avec ce projet de loi, on se serait retrouvé dans des conditions matérielles pitoyables alors que là on a pu résister honorablement. Je n’ai pas envie de laisser à mes enfants une société qui soit un retour en arrière, au siècle dernier.

Quel est ton rêve dans la vie ?

Voir émerger des types de relations différentes, où les gens puissent s’exprimer librement, construire ensemble, sans se faire trahir par des politiciens, que je ne confonds pas avec la politique.

(c’est justement le but de ce projet que je mène, de créer du lien)

Quel est ton meilleur souvenir ?

Ma première grève, c’était en 1974. Je ne parle pas des grèves étudiantes mais de ma première fois en tant que salarié. Nous avons mené une grève du personnel avec une bande de copains dans une boîte où il n’y avait jamais eu de grève auparavant. On a réussi à monter une intersyndicale et à déclencher un mouvement.

(et cela a porté ses fruits ?)

Oui non seulement à travers un certain nombre de revendications, mais aussi parce que cela a permis de développer des relations entre les personnes, et ensuite on était différent, on avait une vraie cohésion d’équipe.

Quelle est ta définition du bonheur ?

Toujours garder l’espoir de réaliser ses rêves

Ta journée en un mot ?

Retrouver une expression, à titre personnel et d’autre part être porté par cet espoir de pouvoir transmettre autre chose qu’une société policière dominée par la loi du profit.

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